De nombreux films célèbres ont beaucoup contribué au succès touristique de la mégapole. Certaines images font figure d’archives, notamment celles incluant le World Trade Center.

« Quelque part, là-bas, très loin, New York la démente, la ténébreuse, vomissait son nuage de fumées et sa vapeur brune ». Jack Kerouac / Sur la route : Le rouleau original

Faut-il qu’elle soit photogénique pour que la Grosse Pomme ait servi de décor à autant de films sur petit ou grand écran (même si certains quartiers d’autres mégapoles – Toronto, en Particulier – ont figuré NYC dans certaines productions). En voici quatre, parmi d’autres.

Inoubliable chorégraphie de West Side Story

WEST SIDE STORY (Robert Wise / 1960)

La transposition de Roméo et Juliette dans le New York ouvriers et immigrés des années 1950 donna l’un des plus grands succès de l’histoire de Broadway. L’adaptation de cette comédie musicale à l’écran reste l’un des plus grands succès du cinéma musical hollywoodien (10 Oscars)…en attendant la nouvelle version de Spielberg.
Les fans de West Side Story qui vont à New York pour photographier les lieux de tournage sont néanmoins déçus : il ne reste plus rien des rues, des ruelles et des terrains vagues où on était filmés les extérieurs. Et pour cause : le Lincoln Center, occupant une demi-douzaine d’hectares entre Broadway et Amsterdam Avenue, y a remplacé tout le quartier. Les travaux du vaste centre culturel avaient débuté dès le début des prises de vues, promettant à cette production une carrière précoce d’archives. On se consolera en revoyant les magnifiques vues aériennes de Manhattan, en plongée complète, qui ouvrent le film.

UN JOUR À NEW YORK (Stanley Donen / 1949)

Trois marins en goguette pour vingt-quatre heures dans New York, une chanson mythique, Frank Sinatra et Gene Kelly pour l’interpréter, et au final le film le plus insouciant et joyeux jamais consacré à Big Apple. Le titre phare de cette comédie musicale est une création de Leonard Bernstein, futur compositeur de West Side Story et de Sur les quais.

On the Town fut la première comédie musicale hollywoodienne à être en partie tournée sur les lieux de l’action. Cinq jours suffirent à une équipe réduite au strict nécessaire pour filmer – malgré le mauvais temps et les foules d’admirateurs de Sinatra – les images des trois compères déambulant sur les lieux les plus emblématiques de la ville, pour l’essentiel rassemblées au début du film, lors de l’interprétation de la fameuse chanson New York, New York. Un tour complet réunissant en moins de quatre minutes le pont de Brooklyn, la statue de la Liberté, l’Empire State Building , Washington Square Gardens, le Rockefeller Center, Central Park et Wall Street !

MANHATTAN (Woody Allen / 1979)

Encore tout auréolé du succès et des trois oscars de Annie Hall, qui se déroulait déjà à New York, Woody Allen confirme le tournant “sérieux” de sa carrière par une déclaration d’amour éperdue à Manhattan.

Traversée de bout en bout par la musique de George Gershwin dont des segments de Rhapsody in Blue ouvrent et ferment la marche, magnifiée par des vues de la ville en CinémaScope dans lesquelles les personnages s’inscrivent comme des éléments d’un décor plus grand que nature.

DIAMANTS SUR CANAPÉ (Blake Edwards, /1961)

Il suffit de la vision d’Audrey Hepburn, à l’aube, sortant en robe de soirée d’un taxi sur la Cinquième Avenue, et buvant son café face à la vitrine de Tiffany’s, pour tomber amoureux de l’actrice, de New York ou de la musique de Henri Mancini, au choix (ou les trois à la fois).

C’est le premier plan de Diamants sur canapé, et la doucereuse solitude de ce personnage perdu dans la ville, le luxe et l’apparat, se déroulera comme une pelote tout le long du film de Blake Edwards.

(Source : Lonely Planet)