Toute proche de la Madeleine, c’est l’adresse préférée des artistes et des amoureux d’un accueil chaleureux et personnalisé.

“Les Suisses ont su construire un très beau pays autour de leurs hôtels.”
George Mikes

Un vrai décor de cinéma

Les hôtels suisses doivent se compter sur les doigts d’une main dans la ville Lumière. Le plus connu est tenu par la quatrième génération des Berrut, une famille d’origine valaisanne qui a su résister à la standardisation des grands groupes.

L’histoire

Tout commence à Troistorrents, en 1877, avec la naissance d’un certain Sylvain Berrut. Le gamin passe son enfance à aider ses parents aux travaux agricoles. À 20 ans, il part pour Paris où il se lance dans l’hôtellerie. Il est d’abord engagé aux postes de groom et de valet de chambre. Il est concierge à l’Hôtel Meurice, avant d’être engagé au Bedford, d’abord comme concierge, puis comme directeur.

réception Bedford
Une réception très cosy

Cet établissement de soixante-cinq chambres appartient alors à un avocat anglais, Sir Thomas Barclay, qui y vit et y reçoit ses amis, des artistes, des écrivains et des hommes politiques.

Dynastie

Plus d’un siècle plus tard, l’établissement au décorum soigneusement conservé est toujours tenu par les Berrut: Gérard – petit-fils de Sylvain – et sa fille Laetitia, aujourd’hui directrice. Ce tandem est totalement investi dans un accueil “à l’ancienne”…d’où la fidélisation d’habitués salués comme des amis : Bertrand Piccard, Léonard Giannada, des artistes de partout, telle la veuve de Gene Kelly (Singing in the Rain).

3ème et 4ème génération Berrut

C’est que la famille continue des faire honneur aux arts. Elle le prouve dans les toiles qu’elle expose comme dans les concerts qu’elle organise.

Séjourner

Aucun luxe ostentatoire au Bedford. Priorité est donnée au ton sur ton et aux couleurs reposantes, à un confort Quatre étoiles dans les espaces communs et les chambres à la literie et aux équipements sanitaires irréprochables. Inaugurée en 1910, la salle du restaurant Le Victoria, éclairée par une magnifique verrière, est l’œuvre de l’architecte franco-suisse Charles-Henri Fivaz. On y déguste la cuisine de Christophe Frugier, disciple de Michel Rostang.

Gérard Berrut désigne sur une peinture murale la trace minuscule d’un impact de balle, témoignage d’une époque mouvementée où la Gestapo avait investi les lieux…une preuve de bon goût ?








Photos: pichonvoyageur.ch