Pour de nombreux vacanciers, Elche, c’est d’abord l’aéroport où ils atterrissent avec easyJet pour explorer la Costa Blanca. Dommage de ne pas s’arrêter dans cette ville à laquelle une immense palmeraie confère des allures d’oasis.

“Dans une oasis, on n’a rien, mais on ne manque de rien.”
Achille Tournier

Dans la province d’Alicante, la palmeraie d’Elche s’étend sur plus de 144 hectares. Abritant plus de 45 000 palmiers dattiers, elle représente bien plus qu’un simple paysage pittoresque. Ce joyau millénaire est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que « bien culturel ».

Histoire
Ses origines remontent à l’époque romaine. Cependant, c’est sous la domination mauresque – entre le VIIIe et le XIIIe siècle – que la palmeraie connut son apogée. Les Arabes perfectionnèrent le système d’irrigation permettant de cultiver les palmiers dans un environnement aride. La palmeraie devint alors une source vitale de nourriture et de revenus pour la population locale.

Exploitation
Les dattes, principale production de la palmeraie, étaient exportées dans toute l’Europe et au-delà. La culture du palmier dattier façonna également le paysage urbain d’Elche, avec ses maisons basses et ses ruelles étroites.
La palmeraie est également un lieu de promenade apprécié des habitants et des touristes, un havre de paix au cœur de la ville.
Ses sentiers ombragés, ses jardins fleuris et ses points d’eau invitent à la flânerie et à la contemplation.
Au fil des siècles, la palmeraie d’Elche a dû faire face à de nombreux défis, notamment des périodes de sécheresse et des attaques de parasites. Cependant, grâce à la ténacité et au savoir-faire des agriculteurs locaux, elle a su perdurer et se réinventer.

Traditions
Au-delà de sa valeur économique, la palmeraie d’Elche revêt une importance culturelle majeure. Elle joue un rôle central notamment lors du célèbre « Domingo de Ramos » (dimanche des Rameaux), où des palmes travaillées de manière sophistiquée sont utilisées dans les processions

Mystère
Elche exulte en été, lors d’une représentation religieuse proclamée chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’UNESCO : du 11 au 15 août, la communauté perpétue un drame d’origine médiévale, mis en scène depuis le XIIIe siècle dans le cadre des célébrations de l’Assomption. Dédié à la Sainte Patronne de la ville, un spectacle pyrotechnique illumine la nuit du 13 août. La population ne demeure pas en reste, qui fait exploser plus de 70 000 pétards.

Photos : pichonvoyageur.ch (sauf procession : Tourisme d’Elche)