Les films, la musique et les plateaux repas, seraient-ils dépassés ? La pratique du «raw dogging» incite ses adeptes à voyager sans aucune distraction dans l’avion.

« L’ennui est l’angoisse des sots ».
Albert Brie

Pleine conscience
Dans ce laps de temps où l’avion doit nous emmener d’un point A à un point B – souvent dans des conditions sommaires – s’occuper devient notre principal souci, surtout lorsqu’il s’agit d’un vol long-courrier. Une nouvelle tendance propose de renoncer à cette course à la distraction pour une sorte d’état méditatif. Pas de films, de livres, de musique, ni de magazines. On se contente de regarder par le hublot (si l’on a la chance d’être à côté) ou devant soi, et on se plonge dans un état contemplatif.

Revenir à l’essentiel
Si cet engouement est principalement masculin, quelques femmes y trouvent également leur compte, déclarant même en avoir fait leur mode de voyage préféré. Certains passagers, dans leur quête de l’extrême, vont jusqu’à ne plus aller aux toilettes, ni bouger de leur siège, ni boire de l’eau. Or, l’avion reste un environnement contraint, qui met à rude épreuve le corps. Pour les plus fragiles, rester immobile pendant plusieurs heures peut accentuer des troubles circulatoires, voire provoquer, dans de rares cas, des thromboses. Il est donc conseillé de se lever régulièrement pour permettre une meilleure circulation sanguine. Notamment sur un vol long-courrier. De plus, il est important de s’hydrater, car le taux d’hygrométrie dans l’avion peut descendre jusqu’à 10%, bien inférieur à ce que l’on connaît au quotidien.

En conclusion
Apprendre à vivre avec l’ennui, surtout dans un environnement aussi particulier qu’un avion, pourrait permettre de redécouvrir le plaisir de la contemplation et de l’introspection. Une forme de voyage intérieur, loin des distractions modernes.

Souce : Figaro / Sophie Vincelo