Qu’est-ce qui attire les curieux vers les sites des plus terribles tragédies – Pompéi, Verdun, Auschwitz, Treblinka –, tous plongés aujourd’hui dans un silence de mort irréel ?
Vingt-huit ans après l’explosion d’un réacteur nucléaire à Tchernobyl, la zone, quasi inhabitée a été reconquise par la faune sauvage. On y rencontre bisons, sangliers, élans, loups, castors et faucons. Les alentours abandonnés de l’ancienne centrale soviétique sont désormais envahis par les visiteurs. Au Japon aussi, on va prendre des selfies aux environs des réacteurs. Tous les ans, au printemps, des visiteurs font route vers Stallion Gate, au Nouveau-Mexique, pour une journée portes ouvertes sur le site du projet Trinity, là où explosa la première bombe atomique – une répétition de ce qui attendait Hiroshima.
Et vous: seriez-vous tenté par ce genre d’exploration ?