La mégapole canadienne s’efforce de préserver son riche patrimoine architectural tout en embrassant la modernité.

“Ce n’est pas par leur architecture mais plutôt par la puissance de leur pensée abstraite que les nations devraient essayer de se perpétuer dans la mémoire des hommes.”
Henry David Thoreau

Au Canada comme ailleurs, divers règlements municipaux, provinciaux et fédéraux protègent les édifices patrimoniaux. La quête d’équilibre entre tradition et innovation pose une question particulière : faut-il intégrer les anciennes bâtisses dans les nouvelles constructions, les maintenir au pied des gratte-ciel contemporains…ou les condamner ? A ce sujet, l’observation du paysage urbain de Toronto est éloquente.

Critères
L’âge, le style architectural, l’histoire et l’association à des personnalités ou événements marquants signent la valeur patrimoniale des édifices. Leur état physique est crucial. Une analyse approfondie de la structure, de la fondation et des matériaux détermine s’ils peuvent être conservés. On évalue les coûts de restauration, de rénovation et d’adaptation aux normes actuelles.

Contraintes
Les bâtiments patrimoniaux peuvent offrir des possibilités uniques de revitalisation urbaine. Leur réhabilitation peut stimuler le développement commercial, créer des espaces publics attrayants et favoriser la mixité sociale.
Photo: le quartier traditionnel et pittoresque de Cabbagetown.

L’intégration d’une construction patrimoniale dans un nouveau projet immobilier doit s’harmoniser avec l’environnement bâti existant et respecter l’échelle, le style et les caractéristiques du quartier. Des consultations publiques permettent de recueillir les commentaires et les préoccupations des résidents.

Réalisations
À Toronto, plusieurs exemples illustrent la réussite de l’intégration du patrimoine bâti : le Distillery District – ancienne distillerie de whisky transformée en quartier piétonnier avec des boutiques, des restaurants et des galeries d’art – ou St. Lawrence Market, marché historique flanqué d’une nouvelle aile contemporaine.
Mais c’est surtout en se baladant le nez en l’air dans les différents quartiers (la ville se prête à une exploration piétonne) que l’on notera un peu partout le caractère hybride et plaisant de cette grande ville de brique, d’acier et de béton.

Y ALLER

La liaison vers Toronto est assurée quotidiennement par SWISS (sauf les lundis et mercredis) à bord d’un Airbus A330. Elle part de Zurich à 9h55 et arrive à Toronto à 13h00 (heure locale). Le service correspondant en direction de la Suisse quitte Toronto à 16h25 et arrive à Zurich à 06h30 le lendemain.

Photos : pichonvoyageur.ch